#47 Comme dans une chanson de Véronique Sanson

Je coupe les ponts. Toujours. Avant. Je croyais que tout devait avoir un goût d'éternité ou bien mourir, de suite. J'avais dix-huit ans.
Tu es là, mais tu ne resteras pas. Je finirai par en être malade. Je finirai par te faire fuir. J'ai peur de moi-même encore plus que je  ne te crains toi. Tu me laisseras sur le bas côté, et tu avanceras. Moi aussi. Je n'ai plus peur, je crois.
J'ai longtemps eu les jambes coupées par ça. La peur de perdre. La réalité, l'impossibilité de l'éternité. Moi.
Tu ne resteras pas, parce que je ne suis pas extraordinaire, parce que je te cache encore celle que tu voudrais voir, parce que je ne veux pas de toi comme ça. Parce que ce n'est pas le bon moment pour toi, t'as pas grandi, t'as quinze ans dans ta tête, comme lorsque tu me regardes, comme si tu n'avais jamais vu une femme.

Et quand bien même l'éternité ne nous est pas offerte, et quand bien même je ne dois pas rêver trop haut, sur l'instant, dans tes bras, j'accepte.
Je suis fragile, je suis docile, je suis tendre, je suis ce que tu veux, et détruis moi le coeur après si tu veux. Détruis moi la tête avec un au revoir et point final, tortures moi d'hésitations. Et quand bien même je vais m'en mordre les doigts mille fois.

J'accepte.

Merci.

J'ai mangé une moine bouddhiste, je crois.

EDIT du Samedi 7 juin, 10h00 : je suis une petite bête versatile, alors ce matin je te déteste pour toute cette poudre aux yeux, pour faire de moi cette chose qui t'attend. Je déteste te laisser entrer dans ma vie et te faire une place qui sera bientôt laissée vide. J'ai dû vomir le moine bouddhiste. Et comme d'habitude, ça changera avec sa voix, sa main sur ma fesse, ses dents sur mon corps, ça changera parce que déjà je recommence à l'attendre.

Ça n'a aucun rapport avec ce qui précède.

Grand Corps Malade - Comme une évidence
envoyé par GrandCorpsMalade


Edit 2: je suis une putain de midinette. Le sourire est revenu. RIDICULE .