#102 On finira bien par redire le bonheur

Il me restait deux choix. Prendre sa main et me redresser, barrer ces larmes de mon visage, ou bien rester à terre près du sol verglassé, profiter de cette pesanteur du corps, et continuer de pleurer, tout éjecter dans l'espoir de me vider de larmes pour les 365 jours à venir.

Il y a quelque chose de pourri en moi, quelque chose entre le courage et la ténacité.

Je crois vraiment que je suis érintée, les mauvaises surprises continuent d'arriver, et le seul répit que je trouve encore a deux yeux verts et jaunes, plissés au coin par un sourire joliement ravageur, et une voix aussi chaude que rassurante.

Et toujours la même phrase "tu n'es pas toute seule".

Peu importe la nature des larmes, peu importe leur durée.

"tu n'es pas toute seule".

Alors je me retourne, mes mains cessent de cacher mes yeux, et je continue de pleurer, avec des bras autour de moi, des yeux qui m'enveloppent et surtout des lèvres. Je quitte le sol verglassé, je ramasse, les chips, le beurre et les twix tombés avec moi, il s'occupe de ramasser le reste, et mon coeur avec. Les angoisses, petit à petit il les terre sous la neige. C'est bien pour ça la montagne.

On se sent seule face à l'immensité des montagnes, vraiment seule et infiniement petite, mais il y a une main dans la mienne, alors je ne peux pas vraiment me perdre.

Je crois