#126 La sublimation du crime

J'ai grandi tu sais. Loin les souvenirs d'enfance, loin les espérances d'enfant. Il n'y a plus d'échappée possible. Je crois que les valises que je traine sont attachées à moi pour le reste de l'histoire. Once upon a time j'avais 17 ans. Je croyais que rien ne résistait au temps. Qu'attendre suffirait à engloutir les images sombres, les mots trop hauts perchés et puis l'eau qui coule sous nos paupières.

Et puis la vie à commencé à faire des vagues. Et à mesure que le vent se levait j'ai pris des rides. Ca ne se voit pas toujours, mais parfois, il y a ces parties de moi en allées pour toujours qui creusent une béance, chaque jour moins supportable. Je n'ai pas le deuil de ma légèreté, alors parfois, quand tout devient si compliqué, je ne sais pas quoi faire de moi.

Je ne sais pas si je dois rester là à tout affronter ou me terrer pus encore dans un silence sans âme.

Le temps n'y fait rien, les valises restent là et il est plus que temps de l'accepter. Je ne vais pas fuir, je ne vais pas enterrer, je ne vais mentir. Je reste là, les pieds sur ton sol un peu froid, avec mes deux gros cadavres, mes modèles erronés et je te dis: prend moi.

Je danse toute seule parfois. Je ris de toi, de tes élans, de ta candeur. Mais finalement je reste. J'ai beau tout foutre en l'air dès que l'occasion se présente. Je reste.
Au final.
C'est près de toi que je veux poser ces deux valises, les supporter et continuer.

Avec toi plus que quiconque.